En amont du Gala de Verbier, qui aura lieu le Samedi 3 septembre au Chalet d’Adrien, nous vous présentons chaque semaine un ou deux portrait-s des 10 entrepreneures valaisannes de moins de 40 ans qui seront mises en avant lors de cet événement inédit.
Aujourd’hui, nous vous présentons Emmanuelle Roduit, jeune Valaisanne dynamique ayant assumé des responsabilités professionnelles de la Chine jusqu’en Suisse. Actuellement Cheffe de projet pour la Verbier Time Machine, Conexkt, et co-organisatrice du TEDxMARTIGNY qui aura lieu le 9 septembre, Emmanuelle assura la gérance du Restaurant de la Pasay à Bruson (téléverbier) à partir de novembre. Passionnée par la Chine, le trail en montagne et la jardinerie, elle apprécie vivement la gastronomie, un goût sans doute hérité de sa famille qui s’illustre depuis 20 ans dans la viticulture (Domaine de la Rodeline). Interview.
Pourquoi avoir choisi de vivre en Chine 8 ans?
Rien n’était prévu d’avance mais j’avais toujours eu l’envie de tester de nouvelles opportunités. C’est dans mon tempérament.
Je suis donc partie vivre et travailler en Chine dans un esprit de pure découverte. Je voulais comprendre ce pays en m’immergeant à fond dans la culture.
L’aventure chinoise m’a conduit d’un stage en hôtellerie à Pékin à directrice de la Chambre de Commerce Suisse-Chine à Genève en 2021. Entre deux j’ai été assistante de direction d’un Château dans le désert de Gobi puis deputy general manager des Swiss Centers à Shanghai.
Les années se sont égrenées au gré de magnifiques rencontres et d’opportunités riches et variées.
Quels sont les principaux défis rencontrés durant ta carrière en tant que jeune femme ?
Être une femme dans un monde d’hommes demande beaucoup d’agilité pour rester soi-même et imposer son style.
De plus, le sexisme n’est jamais très loin. Il est souvent banalisé et c’est un défi de jamais baisser la garde, de ne pas l’accepter et de le dénoncer à chaque fois qu’on y est confronté.
Les mentalités heureusement évoluent !
Quelle est votre vision des principales évolutions nécessaires pour le futur développement d’une entreprise ?
Je vais reprendre le restaurant de la Pasay à Bruson en novembre de cette année. Entre mes années à l’école hôtelière de Genève il y a plus de 10 ans et aujourd’hui, beaucoup de choses ont changé!
Le secteur fait face à une pénurie de professionnels. Il faut revaloriser la profession et offrir des alternatives et des conditions d’embauche plus attractives: temps partiel, horaire en continu, semaine de 4 jours, etc.
Côté clientèle, il est important aujourd’hui d’innover et d’offrir une vraie expérience! Mais surtout, au fond de moi, je pense que dans ce métier, un accueil chaleureux, une cuisine gourmande et authentique et la passion sont les épices essentielles au succès !
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