Les Éditions Pillet connues historiquement par l’édition du magazine Treize étoiles et de nombreux ouvrages valaisans, ont été récemment réactivées par Saint-Augustin SA. Pascal Ortelli, responsable des éditions « livres » au sein de cette entreprise, nous en explique le pourquoi.
Pillet, artisan du livre, est un éditeur de proximité en Suisse romande, à taille humaine et proche de ses auteur.e.s qui met un point d’honneur à les accompagner d’une manière personnalisée dans les genres éditoriaux suivants : patrimoine, littérature, histoire, témoignage, nature, vie pratique ainsi que via “Terres d’encore”, un label pour écrire et raconter son histoire.
Les Éditions Pillet sont historiquement associées au canton du Valais, car liées à l’imprimerie du même nom fondée à Martigny par Jules et Henry Pillet dont le premier reprendra seul la société en 1919. Pendant plus de huitante ans, l’entreprise représentera un fer de lance de l’édition valaisanne, marquée par l’importance d’une information factuelle et indépendante du pouvoir politique. À la fin des années 90, l’entreprise est rachetée par Saint-Augustin SA, active dans les domaines de la presse paroissiale, des librairies et de l’édition. Durant plusieurs décennies les Éditions Pillet ont édité une quantité d’ouvrages de type « régionaliste », les derniers étant sortie de presse en 2004. En 2021, les Éditions Pillet ont été réactivées par la parution d’un livre sur l’essor des sciences de la vie en Valais.
L’économie 5.0, l’ère du digital, tout en plaçant l’environnement et la personne au centre de l’entreprise. Quelle signification pour vous ?
Paradoxalement, un tel défi de remettre la personne au centre de l’entreprise renoue avec nos racines. La signature de Saint-Augustin SA à laquelle sont rattachées les Éditions Pillet est « porteur de sens ». Pour la congrégation des Sœurs de Saint-Augustin, actionnaires uniques, l’important est d’accompagner les gens là où ils en sont dans leur chemin de vie. En ce sens, nous mettons un point d’honneur à mettre les personnes au centre de nos préoccupations. Rien de révolutionnaire en soi, mais un prérequis à faire évoluer vers l’économie 5.0.
Votre vision de l’économie dans 10 ans. Pouvez-vous nous citer 3 progrès à réaliser ?
Le mot clé est la « personne » en harmonie avec les nouvelles technologies et le développement durable. Trop souvent, les nouvelles innovations rajoutent une couche de complexité. Une petite PME comme la nôtre devrait bénéficier de ces apports, de l’intelligence artificielle entre autres, afin de rationaliser ses process, en permettant de dégager du temps dans les opérations à valeur ajoutée, tout en mettant l’humain au centre.
Pourquoi soutenez-vous Valais Network ?
Pour la fraicheur et le dynamisme de ce jeune réseau en construction. L’intelligence de sa fondatrice Sarah Perruchoud est de ne pas l’avoir cantonné uniquement sur le Valais mais de l’ouvrir sur l’arc lémanique. Pour une entreprise modeste comme la nôtre, cela permet de décupler les contacts par du réseautage et de se faire connaitre hors des frontières valaisannes.
Est-ce que vous avez bénéficié de retombées grâce à Valais Network ?
Oui, je suis surpris de voir grâce au nombre de contacts noués au cours de ces rencontres autant de personnes intéressées par nos activités.