Jean-René Germanier, fondée en 1886, est une entreprise viticole suisse emblématique située dans le canton du Valais. Fortement ancrée dans la tradition familiale, la maison Germanier s’est forgée une réputation grâce à ses vins d’exception, tout en adoptant une approche innovante et respectueuse de son terroir. L’entreprise se distingue également par son engagement envers la qualité et l’excellence, cherchant continuellement à évoluer dans un environnement en mutation constante. Aujourd’hui, Gilles Besse, directeur de Jean-René Germanier, nous parle de l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans leur stratégie, ainsi que de leurs perspectives futures.
1. Est-ce que vous avez intégré l’intelligence artificielle dans les opérations quotidiennes de votre entreprise ?
Non, pas encore. Nous venons tout juste de changer notre système informatique et avons adopté un nouvel ERP (Enterprise Resource Planning) qui permettra l’intégration de l’intelligence artificielle. Nous commencerons à l’utiliser dès que ce système sera pleinement opérationnel.
2. Quels sont, selon vous, les trois principaux avantages que l’intelligence artificielle apporte à votre entreprise ?
L’IA offrira une meilleure facilité dans le travail analytique, notamment en ce qui concerne l’analyse de nos données, nos statistiques, et la gestion de la relation client (CRM). Avec ce nouvel ERP, nous serons guidés dans l’utilisation de l’IA, ce qui améliorera l’efficacité et facilitera le travail quotidien. Cela nous permettra aussi de nous concentrer sur des tâches stratégiques, en éliminant les tâches répétitives.
3. Et ces trois principales limites ou défis ?
À ce stade, je ne me rends pas encore compte des véritables limites. Nous utilisons un système Microsoft avec un copilote intégré, tout est déjà prêt. Je pense que l’une des principales limites est que nous ne pouvons pas confier à l’IA des tâches stratégiques. C’est un excellent outil pour des tâches administratives et répétitives, mais il ne s’agit pas de laisser l’IA prendre des décisions stratégiques. C’est comme un robot : on lui confie les tâches automatiques, mais pas celles qui nécessitent de la réflexion.
4. Comment projetez-vous l’importance de l’intelligence artificielle pour les entreprises dans les 5-10 ans ?
Je pense que si les systèmes permettent de gagner en efficacité, cela pourrait transformer la manière de travailler. L’IA pourrait nous offrir des réponses claires et rapides, ce qui optimiserait toute la gestion administrative. Dans le domaine viticole, en particulier, cela pourrait être utile pour la prévision des récoltes, à condition de disposer de bases de données suffisamment riches, comme les données météorologiques ou des informations sur les vignes depuis plusieurs décennies. En revanche, pour la production, l’impact sera moindre dans notre entreprise, mais cela pourrait être intéressant pour d’autres, notamment en termes de gestion des stocks. Dans la vente et la communication, l’IA pourrait offrir beaucoup de possibilités, comme l’aide à la rédaction.
5. Pourquoi avez-vous choisi de faire partie de Valais Network et quelles opportunités cela vous offre-t-il ?
J’apprécie l’esprit de Valais Network, c’est une initiative décontractée qui réunit des PME romandes, favorisant des contacts excellents. Cela permet de développer des marchés et de nouer des relations qui peuvent également servir en tant que fournisseurs. Il n’y a rien de plus efficace que le réseautage.
6. Comment peut-on innover dans le vin ?
Pour la première fois, nous avons créé un coffret cadeau. Nous voulions proposer quelque chose qui ne soit pas uniquement axé sur les fêtes de fin d’année, mais qui puisse être offert tout au long de l’année. Nous avons développé une gamme de vins qui en fait un excellent cadeau, particulièrement destiné aux entreprises. Nous proposons des coffrets de toutes gammes de prix et nous offrons un service clé en main, de la préparation des coffrets à leur expédition. Nous avons soigné le design pour valoriser ces cadeaux tout en conservant l’image corporative de notre maison.